Kagurabachi Tome 1
Depuis son annonce, Kagurabachi a enflammé les réseaux sociaux, propulsé au rang de « next big thing » du shonen, avant même sa sortie officielle. Mais ce premier tome est-il à la hauteur des attentes ? Entre sabres légendaires, vengeance et combats spectaculaires, voyons si le manga de Takeru Hokazono mérite son buzz.

Résumé sans spoil : un shonen de sabres et de vengeance
Chihiro Rokuhira est le fils d’un célèbre forgeron, Kunishige Rokuhira, dont les lames sont réputées comme les plus puissantes du monde. Destiné à suivre les traces de son père, Chihiro mène une vie paisible entre entraînements et apprentissage de l’art du forgeage.
Mais tout bascule lorsqu’un mystérieux groupe massacre son père et vole ses épées enchantées. Désormais, Chihiro n’a plus qu’un objectif : traquer ces assassins et récupérer l’héritage de son père, quitte à plonger dans un monde où la magie et la violence règnent en maître.
Scénario : un classique bien exécuté
Si l’intrigue de Kagurabachi repose sur des bases familières (la vengeance, l’héritage du père, des artefacts surpuissants), le manga parvient à se démarquer grâce à son exécution.
L’univers mélange habilement tradition et fantastique : les sabres légendaires ne sont pas de simples armes, mais des artefacts aux pouvoirs redoutables, et le passé de Chihiro est dévoilé par petites touches, créant un bon équilibre entre émotion et action.
Ce premier tome pose surtout les bases : on découvre l’histoire de Chihiro et son père à travers des flashbacks bien rythmés, avant que le récit ne plonge rapidement dans la violence et la quête vengeresse. Il est encore trop tôt pour dire si le scénario prendra une tournure plus originale, mais la mise en place est solide et efficace.
Personnages : un héros déterminé et des antagonistes intrigants
- Chihiro Rokuhira est le protagoniste: d’abord insouciant et joyeux, il change radicalement après la mort de son père. Contrairement à d’autres héros de shonen, il ne cherche pas la justice ou la grandeur, mais est motivé par une rage froide et une promesse silencieuse. Son évolution sera un point clé à suivre.

- Kunishige Rokuhira, le père de Chihiro, apparaît brièvement mais laisse une forte impression. Son talent, sa philosophie sur le forgeage et son lien avec son fils ajoutent de la profondeur émotionnelle à l’histoire.

- Togo Shiba, l’ami de Kunishige Rokuhira qui vient lui rendre visite de temps en temps pour voir comment va la famille Rokuhira. Il sera celui qui va aider et suivre Chihiro pour sa vengeance.

- Char, une petite fille qui va apparaître dans l’histoire et va faire accélérer ce premier tome. Une fillette au premier abord mais elle sait plus de chose qu’elle en a l’air et cache des informations.

- Les antagonistes, bien que peu développés pour l’instant, se démarquent par leur brutalité et leur lien avec les sabres enchantés. Leur introduction rapide laisse entrevoir des combats et des enjeux plus grands à venir.
Dessins : une claque visuelle pour un premier manga
Le point fort de Kagurabachi, c’est sans aucun doute son dessin. Takeru Hokazono frappe fort avec un trait précis et percutant.
- Les combats sont impressionnants, avec une vraie fluidité et un impact visuel puissant. Les jeux d’ombres et de lumières apportent un côté cinématographique aux affrontements, notamment avec l’aura magique des sabres.
- Les expressions des personnages sont marquantes, notamment celles de Chihiro, dont le regard froid et déterminé contraste avec son passé plus insouciant.
- Le chara-design des antagonistes est soigné et dégage une aura menaçante dès leur apparition, ce qui les rend immédiatement mémorables.
Seul petit bémol : le découpage est parfois chargé, rendant certaines pages un peu difficiles à lire, mais c’est un défaut mineur comparé à la qualité globale du dessin.

Pour qui ? Comparaison et verdict final
Kagurabachi s’adresse aux fans de shonen sombres et dynamiques. Si vous aimez les récits de vengeance avec des combats spectaculaires, ce manga pourrait vous séduire. Il rappelle par certains aspects Demon Slayer (pour l’héritage du père et l’importance des sabres), Jujutsu Kaisen (pour l’action nerveuse et le chara-design des antagonistes) et Bleach (pour l’aura épique des combats).
Les points forts :
- Un univers intrigant autour des sabres magiques
- Un héros à la personnalité forte, porté par une vengeance crédible
- Des combats impressionnants et un dessin percutant
Les points faibles :
- Un début classique qui devra prouver son originalité
- Un découpage parfois un peu dense
Note : 9/10
Un premier tome prometteur qui pose de bonnes bases. Si Kagurabachi parvient à développer son univers et ses personnages sans tomber dans les clichés du shonen de vengeance, il pourrait devenir un des nouveaux poids lourds du genre.
Et vous, avez-vous été convaincu par ce premier tome ? Pensez-vous que Kagurabachi a le potentiel pour s’imposer parmi les meilleurs shonen récents ?